La Mairie de Calpe soldera la totalité de sa dette envers les fournisseurs et augmentera les investissements prévus dans le budget de cette année, après avoir liquidé les comptes de 2019 avec un remanente de trésorerie de 6.275.103,13 euros. La séance plénière de la Mairie a approuvé hier de façon définitive, avec les voix pour de l’équipe du gouvernement municipal (PP – Ciudadanos), le budget municipal prévu pour 2020, ainsi que la liquidation du budget de l’année dernière.
Disposant de ce solde positif, la Mairie soldera les 777.168,98 euros qui composent encore sa dette envers les fournisseurs qui s’élevait à plus de 41 millions en 2012 et elle liquide ainsi sa dette deux ans plus tôt que cela avait été stipulé dans le prêt. De plus, une fois la dette amortie, la Mairie pourra destiner le reste du solde de la trésorerie à des investissements.
Le poste budgétaire qui s’en trouvera le plus avantagé sera celui qui est destiné au nouvel asphaltage des urbanisations, qui passera de 100.000 euros – ce qui était prévu dans le budget lors de son approbation initiale - à un total de 752.660,38 euros. Et l’on prévoit d’asphalter aussi les avenues Diputación et Ejércitos españoles, en leur destinant un poste budgétaire de 250.000 euros.
D’un autre côté, grâce à ce solde positif de trésorerie, la Mairie pourra inclure non seulement la rédaction mais aussi l’exécution de plusieurs projets comme la rénovation et le réaménagement de la Plaza Mayor qui comptera sur un poste budgétaire de 200.000 euros ; les travaux de la promenade au-dessus du ravin de El Pou Roig au niveau de l’avenue des Ejércitos Españoles et de l’avenue de la Vall de Laguar, ainsi que le chemin E Ràfol-Empedrola II pour lesquels la Mairie prévoit 320.775 euros.
De plus, la Mairie pourra financer la cinquième phase de l’édifice de la fanfare avec 350.000 euros et il ne sera donc pas nécessaire de le faire au moyen d’un prêt du Conseil Général comme cela avait été d’abord prévu. Et un poste budgétaire de 400.000 euros est prévu aussi pour la réparation des dommages causés par la tempête Gloria.
Restauration du club social
À côté de ces changements, les comptes de 2020 envisagent aussi d’autres projets déjà inclus dans leur approbation initiale. Un des plus importants est celui de la restauration du club social de la Manzanera, en plus de la construction d’une passerelle piétonnière qui unira ces installations avec la frange côtière et de quelques améliorations de l’urbanisation extérieure pour un montant de 1.400.000 euros.
Il s’agit d’une des initiatives les plus attendues, qui permettra de récupérer le club social qui fait partie de l’ensemble emblématiques de bâtiments conçus par l’architecte Ricardo Bofill à Calpe et pour lesquels la Mairie de Calpe a demandé en 2014 la déclaration de Bien d’Intérêt Culturel.
D’autres projets encore sont prévus, comme la construction d’une ludothèque, l’éclairage et la ventilation du Pavillon Ifac, la finalisation de l’Esplai Park ou l’achat du mobilier pour la création d’un espace de coworking sur le Campus d’Excel·lència. D’autre part, la Casa Roja sera aménagée pour devenir une unité de détente familiale et d’ateliers spécialisés, un nouveau chemin d’accès au lycée sans oublier de continuer les projets d’éclairage et l’installation de 500 nouvelles boîtes aux lettres.
En ce qui concerne la Vieille Ville, la Mairie continuera le remaniement des peintures murales et l’installation de nouvelles statues pour que cette enclave urbaine ait un plus grand attrait touristique.
Il est également prévu un projet de sensorisation pour des projets ayant un intérêt touristique, ainsi que le nouvel office de tourisme du XXIe siècle ou l’installation d’écrans géants informatifs.
En plus de ces investissements, les comptes pour ara 2020 comprennent aussi une baisse de 5 pour cent de l’impôt sur les Biens Immeubles.
La mairesse, Ana Sala, a manifesté qu’il s’agit d’un budget avec une »perspective de futur, reflet d’une économie municipale assainie qui respecte les prévisions du Plan Economique et Financier 2019 – 2020 » et elle a souligné le fait que soit soldée la totalité de la dette envers les fournisseurs. En ce sens, elle a rappelé qu’en 2012 la Mairie a eu des factures qui tardaient plus de mille jours à être payées aux fournisseurs.
Le porte-parole de Defendamos Calpe, Paco Quiles, a signalé que le budget sur lequel compte Calpe est le « plus grand » de la Communauté Valencienne pour des villes de la même taille et « ce potentiel de ressources que paient tous les contribuables n’est pas reflété dans des services qui soient prioritaires pour les citoyens de Calpe » et il a ajouté qu’en huit ans le budget de la Mairie est passé de 30 à 40 millions et que cet augmentation « ne se reflète pas en utilité pour les citoyens ».
Le porte-parole de Compromís, Ximo Perles, a expliqué son opposition à ce budget parce qu’il considère que les ingresos sont “injustes” puisque la baisse de l’IBI « bénéficie ceux qui ont plus d’immeubles » et, d’un autre côté, « parce que dans le poste des investissements il est donné priorité à ceux qui ont une visibilité immédiate comme c’est le cas de l’asphaltage, mais que l’on remarque l’absence d’autres investissements moins visibles comme un agenda culturel, des services sociaux, ou l’environnement ».
De son côté, le porte-parole socialiste, Santos Pastor, a aussi souligné que l’augmentation du budget de 30 à 40 millions d’euros au cours des dernières années est « démesurée pour une population de 22.000 habitants comme la nôtre » et il a souligné qu’il existe beaucoup de services municipaux qui sont externalisés comme le nettoyage des rues ou le traitement et le ramassage de résidus, entre autres.
Le porte-parole de Ciudadanos, Juan Manuel del Pino, a défendu l’externalisation de services lorsque ce sont des « entreprises reconnues et capables ». De plus, il a annoncé l’intention de l’équipe municipale de créer un VPO dans un terrain dans le district de Gargasindi en face de l’édifice San Luis qui possède actuellement la qualification de zone verte. Pour qu’il soit possible d’y construire, il faudrait faire un échange avec un autre terrain municipal qui, lui, est actuellement un terrain à bâtir, situé sur la plage El Arenal – Bol de façon que le premier terrain devienne constructible et que le second devienne un espace vert. Un projet qui, a-t-il assuré, se trouve dans sa phase initiale.