Après la participation de la mairie, au mois d’avril dernier, au Ie Forum des piscicultures industrielles (« Mares de Cambio »), qui s’est tenu sur l’île grecque de Poros, celle-ci a allié ses forces à AKTAIE, une entité panhellénique en faveur de la protection du milieu marin face à l’aquaculture pour défendre les côtes contre l’aquaculture intensive.
AKTAIA est formée de dix-sept communautés grecques qui ne partagent pas uniquement les efforts, mais également les dernières découvertes scientifiques, sociales et légales pour défendre les côtes contre l’aquaculture intensive de poissons carnivores.
La dernière action de cette entité face à la prochaine vente publique d’AVRAMAR, entreprise aquacole, propriétaire des piscicultures installées à Calp, a consisté en l’envoi d’une lettre ouverte à la consultante chargée de la vente à de futurs investisseurs afin d’expliquer les conséquences négatives de ces exploitations. La mairie de Calp tout comme l’ACECC ont signé cette lettre.
La lettre a été adressée à Dimitri Koutsopoulos, directeur général de Deloitte Grèce et aux possibles acquéreurs de l’entreprise, en représentation d’un réseau de citoyens, de communes, d’organisations venant de la société civile et de scientifiques issus de plus de 20 communautés de Grèce et de Calp (Espagne), afin de leur faire part de leurs inquiétudes au regard de l’extension de la pisciculture sur notre littoral, où Avramar est très active.
La missive aborde des questions environnementales tel que l’effet négatif des cages dans les herbiers de posidonie, leur contribution à l’efflorescence phytoplanctonique nocive, l’utilisation effrénée de formaldéhyde et d’antibiotiques, les quantités de microplastiques et de déchets produits par ces infrastructures, etc.
D’autres questions relatives aux effets socio-économiques sont également abordées, en raison des conséquences négatives sur le tourisme et ses activités connexes qu’entraîne la pisciculture, ce qui se répercute sur l’économie de nos communautés.
En dernier lieu, des questions juridiques sont abordées puisque le Forum de Poros a confirmé l’utilisation illégale, faite par Avramar pendant de nombreuses années, des installations terrestres situées sur l’île. Ces installations doivent être démolies, conformément aux protocole de démolition établis, et le site doit être restauré à son état d’origine aux frais de l’entreprise fautive.
Le conseiller municipal en charge de la promotion internationale, Marco Bittner, a déjà expliqué, au cours du Forum de Poros, la problématique que vit Calp à cause de l’extension de la pisciculture, entraînant l’augmentation du nombre de cages, qui passeraient de 12 à 45, ce qui représenterait une perte de 450 millions d’euros pour l’économie locale, d’après un rapport de la mairie. Des études et des données exhaustives ont documenté les effets nocifs de l’aquaculture en cage sur le milieu marin, ainsi que les effets dévastateurs sur les communautés vulnérables dont sont issus les poissons utilisés dans la production de nourriture pour poisson.